Il fallait le faire : elle l’a fait. Marion Cotillard a triomphé de ses rivales – Julie Christie, Ellen Page, Laura Linney et Cate Blanchett – pour remporter la plus belle des récompenses : l’Oscar de la meilleure actrice, nom d’un petit bonhomme doré !
Regardez cette petite vidéo sur le site des Oscars, ça colle des frissons, non ?
Cette victoire, c'est bien plus qu’un lot de consolation pour la culture française, tellement décriée ces derniers temps de l’autre côté de l’Atlantique. Et si le film d’Olivier Dahan a également décroché l’Oscar du meilleur maquillage, le triomphe aurait pu être total si, il y a quelques semaines, la commission chargée de la sélection du candidat français à l’oscar du meilleur film étranger n’avait pas préféré Persepolis à la Môme. L’info était un peu passé inaperçue mais avait provoqué le courroux du producteur Alain Goldman. D’autant plus que Persepolis n’avait finalement pas été retenu par l’Académie des Oscars dans la liste des cinq finalistes. Pour l’anecdote, le prix a été décerné au film autrichien Les Faussaires, sorti dans l’indifférence chez nous le 6 février dernier.
L’autre fait marquant de ces Oscars 2008, c’est la victoire des frères Coen dans la catégorie meilleur film et meilleur(s) réalisateur(s). En mai dernier à Cannes j’avais fait de cette puissante adaptation de Cormac McCarthy mon grand favori pour la Palme d’Or. Les frangins étaient rentrés bredouilles à ma grande surprise et celle de nombreux cinéphiles. Justice est faite donc pour cette chasse à l’homme impitoyable, noire de chez noire, sombre de chez sombre, traversée par un Javier Bardem invraisemblable qui a lui aussi décroché son oscar bien mérité (lire son interview sur ce blog). Retenons aussi l’oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis, tellement évident pour There will be blood d’un Paul Thomas Anderson, qui aurait peut-être mérité mieux. A vous de juger dans les salles mercredi.
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