Mon vampire préféré

Aujourd'hui rendons hommage au vampire qui a doublement fait l'actualité cette semaine avec la sortie de son nouvel album et une mini-tournée française qui est passée mardi par Bercy. Je parle bien sûr de Marilyn Manson, que j'ai rencontré fin avril pour parler de "Eat Me, Drink Me" son nouveau disque plus rock que metal, plus romantique que sataniste. Ce qui est bien avec Manson, c'est que tout le monde ou presque le connaît et a souvent un avis sur lui sans jamais avoir entendu une note de ce qu'il fait. Un pote se demande si c'est un homme ou une femme, ma soeur le trouve horrible, le directeur financier de ma boîte trouve que ses nouvelles chansons sont molles comme ses fesses... Un satané journaliste du Parisien a même signé un compte rendu pitoyable de son show, parce que des fans lui ont expliqué que "tu comprends, Manson, il y a dix ans, c'était vachement plus trash !". Le Parisien qui disserte sur Marilyn Manson, on rêve !
En 2007, moi je vous dis que "MM" reste un sacré personnage, tellement plus excitant et inspiré que au hasard, disons... Bénabar ? Manson a une voix d'enfer, à tous les sens du terme, pas très juste sur scène certes, mais qui vous transporte immédiatement dès que débute "If I was your vampire", le premier titre de son nouvel album. Manson est aussi excellent compositeur et parolier. Surtout Manson fait renaître à chaque sortie ce pourquoi nous aimons viscéralement écouter un disque, regarder un film ou lire un livre : être quelqu'un d'autre, partir ailleurs, ici de préférence dans un univers fantasmagorique ou la morale est un gros mot qui se mange crû. Ca fait du bien par les temps qui courent, non ?