C'est la rentrée littéraire et mon dilemne n'est pas de savoir quel(s) livre(s) choisir mais quand je vais pouvoir le(s) lire. Cet été j'ai commencé le Jay McInerney, "La belle vie", mais je ne l'ai toujours pas terminé. De la saison précédente il y avait aussi "Le temps où nous chantions" de Richard Powers - dont les premières pages m'avaient... enchanté - mais là aussi j'ai calé avant la fin. La faim plutôt. Parce que lorsque je commence à lire, et que l'histoire, le style, le tout me captive, je n'arrête plus. Limite associable. Boulimique. Au lieu de ça me voilà revenu dans l'infernal rythme du quotidien, de l'info partout, en texte, en images, en tube et en sachet. Les journalistes lisent-ils vraiment les livres dont ils parlent ? J'ai comme un vieux doute. Mais je peux me tromper. Je ne sais pas si je vais avoir le temps de les lire, mais j'aimerais beaucoup essayer : le Yasmina Reza sur Sarkozy, forcément. Le T.C. Boyle, "Talk Talk", sur une jeune sourde privée d'identité. Le bouquin d'Olivier Adam aussi même si sa touffe blonde m'angoisse. Et puis je pourrais m'essayer au nouveau Mark Z. Danielewski, "O Revolutions", l'auteur de "La Maison des feuilles". Vous savez, le livre avec des milliers de pages écrites tout petit, dans tous les sens, y compris à l'envers, et avec des polices tout le temps différentes. Je revois mon grand-père me mettre au défi une après-midi d'été : "tu vas vraiment lire tout ça !". J'ai fait le malin. Il avait raison. Mais bon, ça vaut toujours la peine d'essayer. Non ?
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